Les indigènes construisent en pierre dans la plupart des régions de la Syrie centrale. Les murs en terre ne se présentent que dans le bassin du Barada, dans la plaine de Jayrūd, dans le district de Nabk, et dans la Biqāʿ. Le tracé de cette répartition coïncide exactement avec les lignes de contact des terrains calcaires et des zones argileuses ou couvertes d'alluvions récentes. Les villages établis à la limite de ces diverses zones offrent des constructions des deux types.
La plaine argileuse qui s'étend au Nord-Est de Quṭayfa ne compte que des villages construits en larges briques crues; par contre, Ruḥayba الرحيبة, sur les premiers contreforts du jabal ʾAbu Qaws جبل أبو قوس, présente des maisons en terre et en pierre. Dans la région de Damas, la limite entre la Ġūṭa et le Qalamūn - quant à la construction - passe à l'entrée Nord des gorges de Barza. Les habitants de Maʿraba معربا copient tour à tour les murs en pierre et les cloisons faites de charpentes aux interstices remplis de petites briques qui prévalent dans la Ġūṭa.
Richard Thoumin. Géographie humaine de la Syrie Centrale. Tours, Arnault et Cie 1936.
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