Plus spacieux encore qu'hier, et plus moderne, ce Suq al-Ḥamīdīyyā, avec ses magasins ouverts - entièrement reconstruit après le furieux incendie de 1903, qui, parti de la mosquée des Umayyādes un soir de pieux festival, faillit dévorer Damas. Avant, un quartier de dédales s'abritait sous des toitures de bois. Le Barada, au lieu de s'arrêter à la place Marjā, courait derrière, creusant un profond fossé autour de la vieille citadelle, l'isolant de la ville et permettant aux échoppes d'y puiser, par un regard, leur rêve et leur fraîcheur. Après l'incendie, le sultan ʿAbdel-Ḥamīd, dans le désir d'européaniser Damas, fit enfermer le fleuve et asseoir les magasins sur son épine. Il les adossait ainsi directement contre la forteresse, ce qui constituait un grand danger en cas d'émeutes - les émeutes partant toujours de la citadelle. Mais qu'importait puisque les boutiques appartenaient, pour la plupart, aux chrétiens.
Myriam Harry. Damas, jardin de l'Islam. J. Ferenczi & Fils 1948.
Ernst Herzfeld papers (photo).
T.E. Lawrence. Seven Pillars of Wisdom
ʿAbd-ar-Raḥmān aš-Šahbandar, al-Tekīyya al-Sulaymānīyyā et l'avenir de la Syrie chérifienne
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