Et aucun bassin pour refléter le ciel, aucun arbre pour inspirer les rêves, aucun cyprès pour marquer sur les dalles la marche du soleil par l'ombre de son aromatique minaret!
Ô Calife Walīd, ta cinquième merveille, comme elle me déçoit! Comme elle me déçoit cette mosquée des Umayyādes dont le nom seul chante promesses de magnificence et de douceur!
Je sais bien, Ghengis-Khan, Tamerlan, incendies, pillages, et, calamité plus grandes, sa restauration par les architectes d'ʿĀbdel-Ḥamīd. Mais j'évoque une autre "noble enceinte", une autre mosquée, le Ḥaram eš-Šarīf, et la mosquée bleue de ma ville natale, bâtie également par un calife Umayyāde (la Mosquée d'ʿUmar fut, en vérité, l'œuvre d'ʿAbdel-Malik, le successeur de Walīd). Elle aussi a subi des deuils et des dévastations et, pourtant, autour d'elle, quelle poésie, quel enchantement, quelle verdoyante chimère!
Myriam Harry. Damas, jardin de l'Islam. J. Ferenczi & Fils 1948.
ʿAbd-ar-Raḥmān aš-Šahbandar, al-Tekīyya al-Sulaymānīyyā et l'avenir de la Syrie chérifienne
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