Situé au sud de la grande Mosquée daus le sūq des grainetiers (al-Bzūrīyā), dont il tire son nom.
Il est dans un état de conservation remarquable et fonctionnait il y a quelques mois encore; il vient d'être transformé en ẖān.
Nous avons restitué le plan ancien du bain et donné les preuves de cette restitution dans une précédente étude. Nous donnons ci-dessous le plan actuel du bain et le plan restitué.
Ce dernier nous montre de part et d'autre de la salle tiède octogonale C, une salle froide B, B1, B2, et une salle chaude D, simple rectangle couvert d'une voûte en berceau terminée par deux demi-coupoles. La salle tiède C, couverte d'une coupole à côtes, possède en C1 et en C2 deux petites pièces annexes, de plan rectangulaire, couvertes également de coupoles.
Le plan lui-même, le dessin des voûtes, le système de rachat du plan carré au plan décagonal (salle B1), les coupoles à côtes (salles B1, C) sont des signes caractéristiques de l'époque ʾĀyyūbīd, que nous retrouverons dans les bains suivants: al-ʿĀfīf, Sāmé.
Ibn ʿĀsākir cite, dans le sūq al-Bzūrīyā, un bain construit par Nūr ad-Dīn. En outre, la madrasa al-Nūrīyā, proche du bain, construite par Nūr ad-Dīn en 1172, porte une inscription établissant que le souverain a constitué waqf "la totalité du bain nouvellement construit dans le sūq au blé". La date de construction du bain se place donc entre 549/1154, arrivée de Nūr ad-Dīn à Damas et 567/1172, achèvement de la madrasa al-Nūrīyā.
Michel Écochard & Claude Le Coeur. Les Bains de Damas : Monographies architecturales. Imprimerie catholique 1942-1943.
Akram Ḥ. ʿUlabī. H̱iṭaṭ Dimašq 1989 (photo).
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