Bain en fonctionnement et en moyen état de conservation.
Il se trouve dans la ruelle N-S qui va de la mosquée Sinanīyā à la mosquée Naqšbandī.
Son plan est de type centré autour d'une salle tiède polygonale, mais il a subi diverses transformations; en effet, dès l'entrée dans le bain proprement dit, nous trouvons la cheminée posée dans l'axe de la circulation et, en B2, les latrines qui sont dépourvues de tout autre couloir et ne communiquent même pas avec la salle de déshabillage. Il faut admettre que la salle froide primitive devait comprendre l'ensemble des services B, B1, B2 et s'étendre sur toute la largeur du bain. Il est douteux également que la salle de déshabillage A soit de l'époque du bain proprement dit. Bien qu'az-Zayn conserve le plan des bains centrés antérieurs, nous y trouvons diverses modifications de forme qui montrent nettement une évolution: la salle tiède, octogonale dans les bains précédents, devient décagonale; les systèmes de rachat des coupoles sont plus compliqués et donnent en même temps une grande impression de richesse.
Date. - Le waqf de fondation de la madrasa al-ʾĀfridūnīyā parle d'une maison sise dans la ruelle du bain az-Zayn. Le fondateur de cette madrasa étant mort en 749/1348 (Sauvaire, XI, 222) , on devra donc considérer cette date comme date limite de la construction du bain. D'autre part, on remarque dans le minaret de la mosquée Tankiz, construite en 1317, des stalactites en tous points identiques à celles que l'ont voit dans le système de rachat des coupoles du bain az-Zayn. Cette constatation nous incline à penser que ce bain a pu être construit au début du quatorzième siècle.
Michel Écochard & Claude Le Coeur. Les Bains de Damas : Monographies architecturales. Imprimerie catholique 1942-1943.
Akram Ḥ. ʿUlabī. H̱iṭaṭ Dimašq 1989 (photo).
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