A Jalama الجلمة , la maison fait preuve d'un certain progrès: elle possède des murs. Sans doute, faut-il descendre une ou deux marches pour y entrer, mais on l'exhausse au-dessus du sol. On chercherait vainement dans la construction l'emploi de briques, ou d'un béton cru à la mode de la Ġūṭa. Les murs ne sont que des levées de terre, des espèces de talus larges de un mètre et hauts, vers l'extérieur, de 70 à 110 cms. Ils portent la retombée du toit dont les poteaux soutiennent le faîtage comme à Ḥayālīn حيالين.
Bêtes et gens habitent ces demeures obscures, sans autre ouverture que l'entrée. On heurte le long des parois des ustensiles de ménage, une marmite à demi remplie de lait caillé, un plat étamé où sèche une bouillie de burġul برغل, des silos pour les maigres réserves de grain, une jarre remplie d'eau. Sur le sol battu traînent des peaux de moutons et de mauvaises nattes en roseaux à usage de lits.
Quelques modelages ornent des vases en terre; ils rappellent, de loin, les décors qu'exécutent les femmes du Qalamūn القلمون et de la vallée du Barada.
Richard Lodoïs Thoumin. Le Ghab. Revue de Géographie Alpine 1936 pp. 467- 538
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