L'été, les habitants de Jammāsa جمّاسة et des villages voisins ne se déplacent pas, comme les mawāli موالي de Jalama الجلمة. Ils ont abandonné la tente depuis trop longtemps pour que survive la joie de vivre en campement. Ils ont cependant des demeures d'été. On se contente à Tuwayna التوينة d'auvents appuyés à la maison d'hiver. Quelques rondins brélés sur deux ou trois piquets portent des nattes. A Jammāsa, la population construit de fragiles maisonnettes en nattes de roseaux, dressées sur les espaces libres entre les maisons d'hiver. Ḥawāš الحواش et ʿAmqīya العمقيّة ont également délaissé la tente pour la maisonnette de roseau, mais les habitants de ces localités groupent et alignent ces légères demeures à quelques centaines de mètres de l'agglomération d'hiver.
Les villages des marais sont fortement agglomérés. Des raisons de sécurité imposaient aux vieux sédentaires le resserrement de leurs habitations dans un site défensif. Le niveau des eaux commande le groupement des maisons sur les bombements émergés comme sur les îlots et les bourrelets d'alluvions. On peut les classer en deux catégories: les villages d'un seul tenant et ceux que divisent des bras de marais. Jammāsa offre un exemple du premier type; Karīm الكريم appartient au second.
Richard Lodoïs Thoumin. Le Ghab. Revue de Géographie Alpine 1936 pp. 467- 538
Villages des marais: les habitants
Villages de marais: habitations
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