Le bois fait entièrement défaut dans le Ḥōrān et le Marj. Il est rare dans les oasis du Qalamūn où il ne se présente avec quelque abondance que dans la ville de Mnīn, à Yabrūd, à Nabk et à Dayr-ʿAtīya. Les arbres ne sont nombreux que dans le bassin de Barada, encore est-il à noter que le paysan préfère l'olivier et l'abricotier aux arbres capables de fournir poutres et planches: on ne plante ces derniers que dans les bas-fonds ennoyés chaque année.
La maison ḥōranaise se construit tout en lave, tandis que dans le Qalamūn les murs sont en pierres calcaires, et que dans les régions argileuses on bâtit en terre. Le bois est aussi peu employé que possible. Il est complètement absent des villages du Ḥōrān et son emploi se réduit au minimum sur les plateaux et dans le Marj: ce n'est qu'à Damas, dans la Ġūṭa et ses abords qu'il entre dans la construction des murs; partout ailleurs, on n'emploie les poutres que pour soutenir les terrasses.
Les trois types de maisons en lave, en pierre, en terre répondent aux zones géographiques. Aux lignes de contact, les villages offrent des caractères doubles: les maisons participent aux deux modes de construction voisins.
Richard Lodoïs Thoumin. La maison syrienne dans la plaine hauranaise: le bassin du Baradā et sur les plateaux du Qalamūn. Paris, 1932. Librairie Ernest Leroux.