Jabal ad-Durūz est le plus petit état de la Syrie, mais c'est aussi celui qui nous a donné le plus de mal.
Avant la guerre, il n'y avait pas au Jabal, de pouvoir central effectif; les féodaux relevaient directement du gouverneur turc de Damas et l'entente n'a jamais été grande entre eux et les officiels ottomans; aussi, dès notre arrivée, les Druzes réclament-ils leur autonomie politique et administrative.
Satisfaction leur est donné par décret du haut commissaire, en date de 4 mars 1921, lequel consacre l'indépendance de l'État Jabal ad-Durūz et nomme gouverneur de cet État le chef de la famille ʾAṭraš, Salīm Pāša, élevé pour la circonstance à la dignité d'émir.
La puissance mandataire conserve le droit de tenir garnison dans le pays et celui du contrôle de l'administration des autorités indigènes. La délégation des conseillers français, auprès du gouvernement druze, arrive à Soueida le 25 février 1921, en même temps qu'une commission franco-britannique chargée de recueillir les desiderata de la population au sujet de la fixation de la frontière entre l'État du Jabal ad-Durūz, sous mandat français, et la Transjordanie sous mandat britannique.
Édouard Andréa. La Révolte druze et l'insurrection de Damas, 1925-1926. Payot, Paris 106 Boulevard St. Germain, 1937.
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