25 juin 1926.
A Imtān, les villageois, mis en demeure par Sulṭān de marcher avec lui, répondent au chef de guerre:
"Depuis douze mois que nous vous suivons, nous ne récoltons que la misère, nous en avons assez et nous voulons la paix; nous remettrons nos fusils aux Français et nous ferons notre soumission."
Et Sulṭān de répliquer:
"Vous croyez que nous allons vous laisser vivre tranquillement dans vos maisons, alors que nous-mêmes nous avons abandonné les nôtres pour lutter contre un ennemi qui veut nous asservir.
"Non. Vous n'aurez pas la paix; nous ruinerons le Jabal, s'il le faut, mais nous continuerons à lutter pour que tous les Druzes aient le même sort."
Et Sulṭān quitte le village en criant: "La liberté ou la mort."
Le chef de la révolution n'est donc plus le maître tout-puissant qu'il était au début de l'insurrection, et, si les appuis d'au-delà des frontières viennent à lui manquer, la pacification marquera un grand pas.
Édouard Andréa. La Révolte druze et l'insurrection de Damas, 1925-1926. Payot, Paris 106 Boulevard St. Germain, 1937.
No comments:
Post a Comment