10 Septembre 1926.
Les insurgés s'étaient concertés pour attaquer notre colonne, en ce point, sur plusieurs côtés à la fois: la bande ʿIzz ad-Dīn al-Ḥalabi venant du nord, sur l'arrière-garde; celle de Sulṭān al-ʾAṭraš sortant du aṣ-Ṣafa الصفا, sur la flanc-garde de gauche, et celle de Rašīd Ṭalīʿ venant de l'ouest, sur la flanc-garde de droite. Il ne s'est rien passé en face de l'avant-garde.
Toutes les tentatives des bandes ont échoué grâce à la belle tenue au feu de nos soldats, aguerris par cinq mois de marches et de combats continuels, et grâce aussi à l'expérience, au coup d'œil et au sang-froid de leurs officiers. Avec une pareille troupe on peut tout entreprendre et passer dans les régions les plus difficiles, comme la preuve vient d'en être faite.
La marche en avant se poursuit dans un calme absolu; la colonne passe à Šaʿf شعف et al-Ḥarīsa الحريسة, déjà visités, puis arrive à al-Huwayya الهويّا, où elle séjourne pendant quarante--huit heures.
Pendant ces deux jours de repos, cheikhs et notables de nombreux villages de la région, ayant déjà fait acte de soumission, viennent affirmer à nouveau leur loyalisme et demander qu'on les protège contre les bandes.
Le douze septembre, la colonne passe la nuit à Malaḥ ملح, et rentre le lendemain à Ṣalẖad, où lui fait fête la garnison qu'elle y a laissée en juillet dernier.
Édouard Andréa. La Révolte druze et l'insurrection de Damas, 1925-1926. Payot, Paris 106 Boulevard St. Germain, 1937.
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