Saturday, September 16, 2023

ʿĀdil et Šakīb ʾArslān



 La volonté des chefs de la révolution de continuer la lutte, alors qu'au lendemain de la chute de Ṣalẖad ils étaient découragés et parlaient de se soumettre, ne s'explique que par les encouragements et les soutiens de toutes sortes qu'ils trouvent à l'étranger et aussi par la campagne de fausses nouvelles alimentée par nos ennemis d'au delà des frontières.    


C'est ainsi que l'émir ʿĀdil ʾArslān, conseiller de Sulṭān, ayant obtenu un sauf-conduit pour se rendre à Beyrouth en vue, soi-disant, de s'y soumettre, s'y présenta effectivement aux autorités françaises, auxquelles il fit la déclaration ci-dessous, sans parler le moins du monde de sa soumission:

"Mon frère Šakīb ʾArslān est actuellement en France où il discute les revendications druzes avec MM. de JouvenelBriand et Berthelot. Je crois savoir que tout sera bientôt réglé et la révolution finira, comme finissent toutes les révolutions, par un accord satisfaisant pour les deux parties."    

Toujours muni de son sauf-conduit, ʿĀdil ʾArslān rejoignit Rašīd Ṭalīʿ, Sulṭān et les bandes.













Édouard Andréa. La Révolte druze et l'insurrection de Damas, 1925-1926. Payot, Paris 106 Boulevard St. Germain, 1937.

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