Une fois de plus, nous trouvons dans cette peinture une leçon de confiance en Yahvé, un épisode édifiant bien dans l'esprit des scènes du troisième registre. Un grafitto en grands caractères pehlvi, qui borde la figure couchée du prophète sur près d'un mètre de longueur, avertit que les Juifs iraniens ou iranisés venus à Doura voyaient de plus dans la scène une image de la résurrection "pour l'éternité". La frise se rapproche par là de celle des ossements ranimés (numéro 20). Ces témoignages de la synagogue de Doura, joints à celui des épitaphes des premiers siècles de notre ère, nous apparaissent comme des échos déjà lointains du célèbre passage du livre des Maccabées (II Maccabées, XII, 44-46) concernant le sacrifice expiatoire pour les morts, la résurrection et la récompense de " ceux qui s'endorment dans la piété". Mais il semble qu'à Doura certains païens de rites syriens établissaient aussi depuis longtemps une équivalence entre le salut (σωτηQία) et "la vie pour l'éternité".
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