Monday, January 9, 2023

La mort de Joab: conclusion

 


 Le sens du drame représenté ici est révélé par le contexte biblique. D'après le premier Livre des Rois, Joab n'est pas frappé à cause de ses intrigues politiques, mais pour un double homicide. Adonija, dans les mêmes circonstances, "qu’il est allé saisir les cornes de l’autel" (I Rois, I, 51), Salomon ne le tue pas sur place, mais l'épargne provisoirement; il se contente d'envoyer "des gens le faire descendre de l’autel" (I, 53). Salomon agit autrement avec Joab parce qu'il est un meurtrier: la loi le lui permettait à cette condition; "Mais quand un homme est en rage contre son prochain au point de le tuer par ruse, tu l’arracheras même de mon autel pour qu’il meure" (Exode, XXI, 14). 


Le tableau paraît donc être un commentaire du commandement: "Tu ne commettras pas de meurtre" (Exode, XX, 13). Malgré les services éminents rendus par Joab à David, malgré sa haute situation, malgré la protection de l'enceinte sacrée, Yahvé l'a condamné. 

Cette peinture, sans doute une des dernières exécutées dans la synagogue, est la seule qui illustre aussi directement une règle morale. Le sujet aurait-il été inspiré par quelque circonstance contemporaine? Rien ne l'indique.





Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35.  1939.


La mort de Joab


La mort de Joab: acte I


La mort do Joab: acte II

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