Nous arrivons à la sixième et dernière scène de la frise. Le prophète nous présente de la main droite étendue dix personnages debout, en costume grec comme lui-même.
Je prophétisai, selon l'ordre qu'il m'avait donné. Et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds: c'était une armée nombreuse, très nombreuse (Ézéchiel, XXXVII, 10).
L'artiste faute de place n'a pu peindre que dix personnages, mais il a voulu évidemment représenter une foule illimitée. On remarquera toutefois que le peintre a encore figuré quelques membres épars à côté. Il a voulu marquer peut-être que tous les corps ne ressusciteront pas et que certains seront condamnés à la mort éternelle. Il faut cependant noter que le texte, après avoir parlé de la vaste armée des ressuscités, revient encore aux ossements desséchés (Ézéchiel, XXXVII, 11); le peintre a pu le suivre jusque là. Cette scène est fort importante pour l'histoire de l'art chrétien où le thème des Limbes et celui de la résurrection des morts au jugement dernier tiennent une place considérable.
Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35. 1939.
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