Élie reçu par la veuve de Sarepta: interprétation

 

 Le peintre a représenté à gauche Élie debout vêtu du chiton et de l'himation blancs. Devant lui à droite, se tient la veuve occupée à ramasser du bois. Elle est revêtue d'un costume brun qui est sans doute celui des veuves, car c'est à ce signe probablement qu'Élie la reconnaît pour telle, En arrière, une porte haute et étroite représente l'entrée de la ville dont il est question au verset 10. Derrière la femme, sont représentés sur la bande de séparation les deux vases servant à la farine et à l'huile: une jarre brune à deux anses d'amphore hellénistiques et, posé sur l'orifice en guise de couvercle, un pot sphérique blanc à col évasé. Ces vases ne nous paraissent pas appartenir aux types locaux du troisième siècle; ils ont sans doute été copiés d'après le prototype. 

On remarquera l'attitude de la femme et le curieux effort pour représenter un movement complexe vu de trois-quarts. La figure du taureau sacrifié dans le tableau numéro 12 et celle du chariot dans le numéro 17 ont été conçues dans le même esprit. Le peintre du baptistère dans la Maison des Chrétiens a été plus heureux, avec plus de simplicité, dans sa peinture de la Samaritaine. 

La récompense de la veuve de Sarepta est clairement une leçon de confiance en Dieu.

Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35.  1939.

Élie reçu par la veuve de Sarepta