Ce tableau est détruit dans toute la partie supérieure. Les personnages ne sont guère conservés que jusqu'au genou.
Les faits représentés se rapportent à l'histoire de Salomon. Dans la partie droite du tableau, on reconnaît le trône de Salomon décrit dans le premier livre des rois (X, 18-20).
"Le roi fit construire un grand trône d'ivoire qu'il recouvrit d'or fin.
Ce trône avait six degrés, le haut du dossier était arrondie....... deux lions étaient debout auprès des accoudoirs et douze lions sur les six degrés à droite et à gauche. Rien de pareil n'avait encore été fait dans aucun royaume".
"Le roi fit construire un grand trône d'ivoire qu'il recouvrit d'or fin.
Ce trône avait six degrés, le haut du dossier était arrondie....... deux lions étaient debout auprès des accoudoirs et douze lions sur les six degrés à droite et à gauche. Rien de pareil n'avait encore été fait dans aucun royaume".
Dans la peinture, les six marches d'or sont seules conservées, mais on reconnaît nettement les lions et les aigles posés sur les marches. Sur le devant de la quatrième marche, on lit le nom de Salomon écrit CΛHMΩN.
A droite du trône de Salomon, un personnage vêtu du costume grec, blanc, est assis sur un siège de couleur blanche aussi, c'est-à-dire en argent ou ivoire. Le personnage pose ses pieds chaussés de sandales sur un tabouret rouge à ce qu'il semble. A droite, un siège à jambes de biche rappelle les chaises curules romaines. Un objet ou un animal (?) paraît posé dessus. Serait-ce une allusion au pouvoir légendaire de Salomon sur les animaux dont il comprenait, dit-on, le langage?
Symétriquement, de l'autre côté du trône de Salomon, on reconnaît encore une sorte de "pliant" en métal argenté ou en ivoire. Au-dessous, le mot CYNKAΘAΛPO(C') semble devoir se traduire "un assesseur". et indiquer un tribunal.
En continuant vers la droite, on trouve un homme debout, de face, vêtu du costume perse à bottes blanches, puis un peu plus loin deux femmes vues de face, placées tout près l'une de l'autre.
Ces détails avaient fait penser à la reine de Saba et à une suivante; mais l'ensemble de la scène évoque plutôt le jugement de Salomon (I Rois, III, 16-27). Le personnage masculin placé devant les femmes serait le serviteur prêt à couper en deux l'enfant.
Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35. 1939.
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