La comparaison des textes et des représentations figurées est des plus instructives. On est le plus souvent en présence de véritables traductions, serrant l'expression parfois de très près. Lorsque le texte n'est pas exactement suivi, il y a lieu d'en rechercher les raisons; désir d'être mieux compris, de moraliser plus directement, ou bien motifs d'art.
Nous examinerons d'abord les sujets figurés au fronton de la niche centrale et les ornements peints primitivement au-dessus.
Nous suivrons ensuite l'ordre des registres, en commençant par le haut. Ce qui reste du registre le plus élevé, le registre I, sera étudié de droite à gauche, sens de l'écriture araméenne et hébraïque.
Dans l'étude du registre II, nous avons commencé par le tableau central (numéro 10), placé au-dessus de la niche de la Tôrâh, parce qu'il nous a paru le plus caractéristique; nous avons continué en allant vers la gauche.
Dans le registre III, le dernier au-dessus du dado et le plus complètement conservé, le sens de la lecture est plus clair. On doit partir de l'angle nord-ouest qui forme comme une charnière. Vers la droite les sujets se développent sur les murs du nord, de l'est, du sud, et une partie du mur de l'ouest, jusqu'à la niche centrale; ce qui reste du mur de l'ouest est orné de scènes partant de l'angle nord-ouest aussi, mais allant en sens inverse, de telle façon que les sujets convergent vers la niche.
Dans cette étude nous suivons sans doute à peu près l'ordre d'exécution des peintres, sauf pour les tableaux placés au-dessus de la niche (6 et 10); ceux-ci paraissent avoir été repeints par l'artiste du registre III vers la fin des travaux, mais les sujets semblent avoir été choisis dans le cycle de chacun des registres I et II.
Comte du Mesnil du Buisson. Les Peintures de la Synagogue de Doura-Europos, 245-246 après J.-C., Roma, Pontificio Istituto Biblico. Piazza della Pilotta, 35. 1939.
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