Ce n'est qu'au printemps 1939 que l'énorme autocar anglais me ramène, de Baġdād à Damas, à travers le désert syrien.
Il traverse le pont de Baradā, monte à la gare de Ḥijāz, et stoppe, avant d'y arriver, à une nouvelle construction, aussi lourde, aussi cyclopéenne que le King David de Jérusalem: Orient Palace.
Un ascenseur me monte à ma chambre, spacieuse et fleurie. Une fenêtre domine la basse prairie de menthe, où la Sulaymānīyā pointe ses fins fuseaux blancs. Vue de si haut et de ce colosse en ciment armé, elle me paraît un frêle joyau d'albâtre, posé sur l'émeraude d'un velours. De l'autre fenêtre, je plonge sur le Baradā et la place du nouveau sérail. Quel tumulte, quelles clameurs! des pancartes se promènent, des cris fusent vers moi: "indépendance arabe", "liberté syrienne", exactement ce que réclamaient les damasquins, il y a vingt ans.
Myriam Harry. Damas, jardin de l'Islam. J. Ferenczi & Fils 1948.
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