Sunday, August 15, 2021

La Maison al-Jazāʾirī arbore les couleurs françaises


 Quand, après une lutte meutrière contre les troupes chérifiennes, dans les sinistres défilés de l'Anti-Liban, l'armée du général Gouraud traversa les célèbres jardins de Damas, elle vit, parmi les villages désertés et les habitations closes, une seule maison ouverte, où flottait un drapeau français et, penchées sur un haut balcon, deux menues formes mystérieuses, envelopées du šaršaf noir. 

C'était la dernière veuve d'ʿAbd al-Qādir et sa suivante; et cette propriété la sereine retraite où l'illustre chef algérien avait terminé dans la contemplation et la prière une existence commencée dans la glorieuse fureur des combats. 

Ce fut encore dans cette maison de campagne, dont il a décrit les eaux courantes et les ombrages, que Maurice Barrès vint rendre visite à l'émir ʿUmar, un esprit cultivé, auquel sa francophilie, et peut-être, cette amitié d'un député français valurent d'être pendu par Jamāl Pāšā sur la place de Damas. 

Et ce fut très émouvant, dans ces riants vergers délaissés, que ce seul salut de no couleurs et de la veuve d'ʿAbd al-Qādir, qui regardait entrer dans la capitale des ʾUmayyādes, la France victorieuse, précédée de spahis algériens...



Myriam Harry. Damas, jardin de l'Islam. J. Ferenczi & Fils 1948. 


Myriam Harry


Dix ans après


Noël islamique sous le Mandat Français


Visite au harem présidentiel


Muḥammad ʿAlī al-ʿAbid


Photo GlubenckJamīl Rūḥī, Damascus, Palmyra, Baalbek. The Green Guide Books. Librairie Universelle, Damascus.  Beirut, Catholic Press 1941. 

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