A Ṣalẖad ne sont restés qu'une vingtaine de familles chrétiennes démunies de tout, auxquelles il faut distribuer farine et provisions. Les Druzes ont abandonné la ville, mais chaque jour des groupes de plus en plus nombreux se présentent aux postes de garde, remettent leurs fusils, reintègrent leurs foyers et beaucoup de jeunes gens demandent à s'enrôler comme partisans.
Les deux escadrons d'auxiliaires druzes, constitués depuis notre retour au Jabal, ont donné pleine satisfaction partout ou ils ont été employés; aux combats d'ʾUmm ar-Rummān et d'al-Ġārīyya, ainsi qu'à la prise de Ṣalẖad, ils ont manœuvré avec courage et habileté. Ils ont maintes fois aussi recueilli des renseignements intéressants et exacts sur les agissements des bandes et l'état de l'esprit des populations. La preuve est faite qu'ils constituent une force supplétive précieuse, et, vu le nombre croissant des engagements, nous n'hésitons pas à organiser immédiatement un troisième escadron et à envisager la création prochaine de plusieurs autres unités.
Édouard Andréa. La Révolte druze et l'insurrection de Damas, 1925-1926. Payot, Paris 106 Boulevard St. Germain, 1937.
Photo: Library of Congress (1938).
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