Thursday, July 13, 2023

Mesures de sécurité intérieure

 


 Une double tâche s'impose:


A l'intérieur: purger les quartiers populaires des éléments de troubles qu'ils contiennent, surveiller la propagande révolutionnaire, disperser les rassemblements, étouffer toute tentative de sédition, protéger les communautés grecque, arménienne, juive et le quartier européen, contre les entreprises des émeutiers. 

A l'extérieur: interdire l'accès de la ville aux bandes de la Ġūṭa, créer des postes dans la campagne afin de ramener la confiance dans les villages, et organiser des colonnes mobiles pour traquer les groupements rebelles et leur rendre la vie difficile.  

La protection à l'intérieur de la ville est déjà amorcée à l'arrivée à Damas des troupes de renfort; des barricades permettent de battre, à la mitrailleuse, les rues accédant aux quartiers chrétiens. Tenus pendant la nuit par des postes militaires, ces barrages sont simplement gardés pendant le jour par des agents de police, ayant pour mission de fouiller les passants et de confisquer les armes trouvées sur eux. Garde suffisante, car une attaque n'est pas à craindre dans la journée; si des rassemblements d'insurgés armés, même peu importants, se produisaient, la police en aurait vite connaissance et les postes de barrage, toujours alertés dans leurs casernes, auraient tout le temps de se rendre à pied d'œuvre pour les empêcher de passer. D'ailleurs, la garnison possède des chars d'assaut et, avec un tel matériel, les émeutes de rues, pendant le jour, sont rendues impossibles.








Édouard Andréa. La Révolte druze et l'insurrection de Damas, 1925-1926. Payot, Paris 106 Boulevard St. Germain, 1937. 

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